Du mauvais usage d'un blog d'investigation

Avec le blog, la frontière entre journalisme et dénonciation tend à se confondre dans l'esprit un peu simplet de certains francs-tireurs observateurs amateurs de la vie politique et médiatique. Pouah! Que cette phrase est longue, alambiquée et pleine de qualificatifs en "eur". Et pourtant, j'ai pas trouvé plus simple pour dire que certains bloggers dérapent complètement et franchissent le Rubicon en confondant "blog d'investigation" et "tribune pamphlétaire". J'en veux pour preuve le bien nommé Faune Aixoise. Un site qui s'est donné pour mission de traquer les collusions entre mondes politique et médiatique de la ville d'Aix en Provence. Pourquoi pas... Sauf que là où ça merdouille c'est que l'auteur reste anonyme (bof bof mais encore une fois pourquoi pas...), se la joue "plus blanc que moi tu meurs" et ne permet pas les commentaires alors que certains posts incriminent directement certains politiques et journalistes. Et là ça ne fonctionne plus. Facile de dénoncer telle ou telle pratique bien planqué derrière un pseudo en vérouillant le débat a priori. Monsieur ou Madame "Faune Aixoise" écrit, donc c'est vrai, avéré, prouvé, démontré et jugé. Si toi lecteur, tu es directement visé par ses propos et que tu les juges fallacieux, tu n'as plus qu'à espérer que personne ne tombe sur ce blog délateur. Petit bras.
Bien que n'étant concerné ni d'Eve ni d'Adam par les propos de ladite personne, j'ai quand même perdu 10 minutes à lui écrire un mail (oui elle a mis une adresse mail sur son site, histoire de...). Courrier bien évidemment resté sans réponse.
Avec des adversaires qui leur donnent autant de grains à moudre, les mauvais journalistes et les mauvais politiques peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Mais ça, ça doit un passer un peu au dessus de la tête de notre "amie" Faune Aixoise...